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5 astuces pour continuer à faire des pubs que les gens détestent

Photo de mentatdgt provenant de Pexels

En 2019, les dépenses en communication des annonceurs français s’élevaient à 33,809 Mds d’euros. En parallèle, une étude de TNS Sofres nous apprend que les Français considèrent la publicité comme :

  • envahissante (81% des sondés !)
  • banale (66%)
  • agressive (57%)
  • dangereuse (53%)

En bref, on crame des budgets colossaux dans des spots vidéos que personne n’a envie de voir. Les annonceurs ne devraient-ils pas suivre une formation sur la vente ?

Voici 5 astuces pour continuer à faire des pubs que les gens détestent.

1. Demandez le mariage au premier rendez-vous

Le public cible est en train de faire quelque chose. On l’interrompt et on lui dit de but en blanc : achète mon produit ! 

Comme si vous étiez tranquillement assis à une terrasse et qu’un homme (ou une femme) se présente et vous demande : voulez-vous m’épouser ?

Que ce soit dans la séduction ou dans le marketing, négligez la progressivité des relations humaines à vos risques et périls.

2. Ne faites pas de marketing de contenu

Ce point est extrêmement important. Si vous ne souhaitez pas créer de relation avec vos personas, ignorez purement et simplement le marketing de contenu.

Qu’est-ce que le marketing de contenu ? C’est le fait d’offrir avant de demander, s’intéresser aux problèmes de son audience et y répondre, établir le lien de confiance avant toute transaction financière.

3. Créez des monologues

Beaucoup trop de marques produisent des publicités égocentriques qui reviennent à dire : “moi, moi, moi”. Un peu comme la reine-sorcière face à son miroir (dans “Blanche neige et les septs nains”).

Dolce & Gabbana a provoqué un boycott de sa marque en Chine avec ce spot qui se moque des chinois

Le problème est peut-être plus profond.

Le terme même d’annonceur doit changer. Les marques n’annoncent plus : elles entrent en conversation, une conversation directe, personnalisée, basée sur la data.

Jean-Luc Chetrit, président de l’Union des Annonceurs

Le Saint Graal du marketing digital, c’est l’engagement. Il se produit seulement si l’on initie un dialogue avec son audience. 

On y parvient en :

  • s’intéressant sincèrement à l’autre
  • en lui posant des questions
  • en sollicitant son avis

Il faut être prêt à se livrer un peu, à écouter beaucoup et à nourrir les échanges.

Faire passer sa marque avant son audience est le meilleur moyen de rater sa com. On est seulement intéressé par ce qui nous concerne. 

4. Méprisez le storytelling

Nous sommes entrés dans une économie de l’émotion.

Le marketing ne consiste plus à fabriquer des trucs, mais à raconter des histoires.

Seth Godin

Le Slip français, Dear Muesli, Innocent ou encore Michel et Augustin sont autant d’exemples brillants d’entreprises dont l’essor repose sur le storytelling.

Non seulement elles font un bon chiffre d’affaires, mais elles disposent aussi d’un énorme capital sympathie.

5. Misez tout sur le buzz

On cherche le buzz pour le buzz. La recette ? Des célébrités, des réalisateurs de cinéma bien en vue, des budgets colossaux en termes de matériel caméra et lumière, des effets spéciaux délirants… 

La vacuité d’un propos se reconnaît parfois à la quantité d’efforts fournis pour la masquer.

C’est le cas de la pub Kenzo World réalisée par…Spike Jonze. Du grand n’importe quoi.

Aujourd’hui, les attentes des consommateurs se situent autour du marketing solidaire et de la communication authentique. Là encore, il s’agit d’écouter et de redevenir proche de son audience. 

Arrêtez de faire des pubs pour des canapés vides !

Lorsque nous regardions un film en famille, au moment de la coupure de publicité, les uns se rendaient aux toilettes, les autres dans la cuisine, si bien que les publicités s’adressaient à des canapés vides. 

Mais il pourrait en être autrement. La publicité peut être un véhicule de valeurs, d’émotions et d’histoires qui invite le public à découvrir l’univers d’une marque. Elle peut être le premier maillon visant à fédérer une communauté autour d’une entreprise. 

La manière moderne de faire du marketing, c’est de prendre le leadership d’une communauté. De manière instinctive, les employés de Michel et Augustin se sont baptisés “la tribu”.


Résumé de l’article

On fait des pubs pour des canapés vides. On crame les budgets comm dans des spots vidéos que personne n’a envie de voir. On développe des idées plus farfelues les unes que les autres pour essayer d’attirer l’attention du public et malgré des échecs cuisants, on s’entête. Comme un taureau de corridas qui auraient plus de piques sur le dos qu’un hérisson touffu.

(Infographie) La perception de la publicité digitale en France en 2021

Photo de PhotoMIX Company provenant de Pexels

À l’heure où les magasins sont à la réouverture progressive en France, durant toute cette période de crise sanitaire les consommateurs ont effectué des achats sur internet bien plus qu’à la normale. Que cela soit pour des produits de divertissement, de restauration ou de mode, presque tous les secteurs ont été concernés. Mais comment les consommateurs ont-ils effectué ces achats ?

L’IFOP a réalisé pour l’agence Ad’s up Consulting une étude visant à mesurer la perception et l’impact de la publicité en ligne auprès des internautes. D’ailleurs, il y a quelque temps, je vous ai présenté sur le blog une étude sur la publicité personnalisée, n’hésitez pas à y jeter un œil ! 😉

Méthodologie : l’enquête a été menée du 17 au 19 mars 2021 sur un échantillon national de 1017 personnes âgées de plus de 18 ans.

Les chiffres à retenir :

  • Sur cet échantillon, 957 utilisateurs effectuent des achats sur internet, dont 415 régulièrement (41%) et 542 occasionnellement (53%).

  • La majorité (30%) font des achats environ une fois par mois.

  • 72% des acheteurs font confiance aux sites internet, mais 28% estiment que les achats en ligne ne sont pas sécurisés.

  • Un français sur deux utilisent Amazon (50%) et Google (49%) pour réaliser un achat.

  • Les moins de 35 ans privilégient Facebook et Instagram, à l’inverse au-delà de 35 ans ce sont Google et Amazon.

  • Principalement, les consommateurs cliquent sur des publicités provenant de Google Ads (45%).

  • 61% des utilisateurs sont plus sensibles aux publications sponsorisées sur les réseaux sociaux.

  • 54% des utilisateurs déclarent être influencés par les réseaux sociaux pour leurs achats en ligne.




Tous les détails sont à retrouver sur l’infographie ci-dessous !

Les utilisateurs veulent-ils vraiment voir des publicités personnalisées en ligne ?

Photo de Marcus Herzberg provenant de Pexels

La publicité en ligne est l’un des meilleurs moyens pour les entreprises de faire connaitre leur service ou leur produit. Mais ça, c’est du point de vue des entreprises, qu’en est-il pour le consommateur ? Rares sont ceux qui veulent être inondés de publicités partout où qu’ils aillent sur le web. Si promotion il y a, celle-ci doit être pertinente vis à vis des besoins du consommateur et c’est là qu’intervient la publicité personnalisée.

Afin d’offrir la meilleure expérience possible, les marques se doivent de connaitre leur cible et pour cela, il n’y a pas trente-six mille solutions, c’est le tracking. Cependant, le fait d’être pisté peut rendre méfiant plus d’un ! D’ailleurs tout récemment, est sortie la version 14.5 d’iOS. Cette mise à jour d’Apple fait beaucoup parler d’elle en ce moment, car elle permet aux utilisateurs d’accepter ou non d’être ciblés au travers des différentes applications, permettant ainsi de recevoir de la publicité ciblée. Très vite, Facebook est monté au créneau, affirmant que les entreprises risquent de souffrir ces changements. D’un côté, Facebook n’a pas tort, car de nombreuses entreprises misent sur la pub pour relancer leur économie, surtout avec la crise sanitaire qui est passée là et de l’autre Apple a également raison, les utilisateurs doivent avoir le choix. Le débat reste ouvert ! 🧐

Afin de mettre en lumière les choix des utilisateurs, Global Witness a missionné YouGov pour mener l’enquête.

Méthodologie : l’étude a été réalisée en ligne auprès de 2 034 utilisateurs français et allemands des réseaux sociaux du 24 février au 1er mars 2021.


• Quelles catégories de ciblage ne devraient pas être autorisées ?



Certaines données peuvent mettre mal à l’aise, les utilisateurs estiment donc que les entreprises ne devraient pas y avoir accès. La majorité des personnes ne souhaitent pas que soient récupérées les données liées à leur revenu (87%), leur état de santé (87%), leur décision politique (84%), leur orientation sexuelle (81%) ou leurs opinions religieuses (81%). Cependant, sur le graphique tous les critères sont au-dessus des 50%, ce qui indique que les utilisateurs y attachent une certaine importance.


• Ce que les réseaux sociaux ne devraient pas permettre de cibler



83% des utilisateurs pensent que les données personnelles qu’ils ont partagées avec un réseau social ne devraient pas être utilisées pour le ciblage. 80% estiment que les entreprises ne devraient pas pouvoir utiliser les prédictions basées sur les données d’autres personnes. Pour d’autres, ce sont les données comportementales recueillies sur la plateforme sociale (75%) ou en dehors (78%) qui ne doivent pas être des critères de ciblage.


• Les utilisateurs veulent-ils voir des publicités personnalisées ?



La majorité des utilisateurs (57%) ne veulent pas que leurs données personnelles soient utilisées pour du ciblage publicitaire commercial ou politique. 26% n’en veulent pas pour des publicités liées à la politique. 11% n’y voient pas d’inconvénient à ce que les marques utilisent leurs données.


• Pourquoi les utilisateurs veulent-ils réduire leur temps passé sur les réseaux sociaux ?



73% des personnes veulent diminuer les réseaux sociaux car ils passent déjà trop de temps en ligne et 42%, c’est parce qu’il y a trop de publicités. À égalité, on retrouve les fake news et la surcharge d’information. La minorité souhaite réduire le temps passé à cause de la façon dont sont utilisées leurs données personnelles et la trop forte présence de contenu haineux.

Voir le rapport complet


Et vous, que pensez-vous de la publicité personnalisée ? Êtes-vous plutôt pour ou êtes-vous réfractaire ? 🤔

Comment déterminer une anomalie dans vos campagnes marketings ?

Article invité | Image par www_slon_pics de Pixabay

Qu’est-ce qu’une anomalie ?

Assez simplement, c’est une valeur anormale dans un ensemble de données.

Comment trouver une anomalie ?

Il existe plusieurs moyens de détecter des anomalies. En voici une présentation, de la plus simple à la plus complexe :

Grâce à des règles simples : Comme la détection par seuil. Vous prenez une suite de chiffres (comme le nombre d’impressions) et vous décidez arbitrairement un seuil à partir duquel vous déclenchez une anomalie. Cette méthode a pour avantage d’être rapidement mise en place, mais n’est pas facilement applicable sur des données que l’on qualifie de saisonnières (variation selon l’heure de la journée, selon le jour de la semaine…).

Utiliser des règles de mathématiques simples : Se baser sur des règles mathématiques simples comme la moyenne et l’écart-type. La moyenne est un outil de calcul permettant de résumer une liste de valeurs numériques en un seul nombre réel. L’écart-type est une mesure de la dispersion des valeurs d’un échantillon statistique ou d’une distribution de probabilité.

Exploiter les lois de probabilités :

Utiliser des lois de probabilité sur des échantillons qu’on considéra comme statistiques. Une loi de probabilité décrit le comportement aléatoire d’un phénomène dépendant du hasard. Il existe beaucoup de lois de probabilité (Loi de poisson, Loi normale, Loi binomiale négative) et elles sont un bon entre-deux pour analyser des événements aléatoires sur des séries discrètes continues.  

Utiliser des algorithmes

Les algorithmes de machine learning ou de deep learning qui vont s’adapter en fonction de la saisonnalité et de votre donnée. Ils sont plus délicats à utiliser, car ils requièrent des connaissances poussées en algorithme et un très gros volume de données.

Image par Free-Photos de Pixabay

Exemple d’utilisation d’une loi de probabilité : 

Pour cet article d’introduction, nous couvrirons seulement la loi normale. En effet, elle permet une assez bonne approche pour la détection d’anomalies et est, dans beaucoup de cas, la base pour les algorithmes de deep learning de prédictions.

Loi normale

Définition de la loi normale : La loi normale intervient dans l’étude de phénomènes quantitatifs aléatoires continus soumis à de multiples causes (aucune d’entre elles n’étant prépondérante), agissant additivement et indépendamment l’une de l’autre et dont la répartition des valeurs s’étale autour de leur moyenne.

Utilisation : Cette loi va nous permettre de détecter une anomalie dans le nombre d’impressions faites par notre compte Google Ads. Nous allons étudier le nombre d’impressions heures par heures pour apporter un volume de données suffisant.

Pour ce faire, nous générons un rapport avec Google Ads sur les 30 derniers jours. Puis nous calculons la moyenne et l’écart-type pour l’ensemble de nos données nécessaires à l’application de notre loi de Poisson. Enfin, nous appliquons la loi normale pour obtenir la probabilité cumulée P de chacune de nos valeurs d’impressions. 

Lorsque nous avons P, nous définissons la règle de détection suivante : 

Si P > 0.995 ou inférieur à P < 0.005, alors nous décidons que c’est une anomalie. La définition des seuils de P est arbitraire, plus vous vous rapprochez de 0,1 ou de 0,9, plus vous allez qualifier l’événement de rare.

Ressource : Vous pouvez retrouver le Google Sheet que nous avons utilisé pour trouver les anomalies dans nos impressions ici.


Pour conclure :

Chaque méthode pour définir une anomalie est propre à chaque cas d’utilisation. Un seuil peut suffire sur des données simples. Mais il peut être nécessaire d’utiliser des lois de probabilité voire des algorithmes pour trouver les anomalies les plus complexes.

Il existe aussi des solutions no-code qui vous fourniront une interface graphique pour utiliser des algorithmes simple ou plus complexe tels que catchr.io. Vous pourrez alors choisir visuellement les métriques que vous souhaitez analyser et surtout avoir des retours en temps réel sur ce qui se passe sur vos comptes marketings. Vous évitez ainsi d’avoir à étudier les rapports fournis par les différents outils marketings.

Pourquoi proposer une alternative à Google AdSense ?

Google AdSense est aujourd’hui une régie publicitaire omniprésente auprès des petits et moyens éditeurs dans le monde entier. Son expansion démesurée provoque toujours de la frustration auprès des petits annonceurs…. Continuer la lecture